Glace contaminée au détergent : une fillette intoxiquée dans un restaurant au Japon

Actu Par Thomas Vignau -

La chaîne japonaise Hama Sushi a présenté ses excuses publiques après un incident survenu dans l’un de ses établissements à Natori, dans la préfecture de Miyagi. Une fillette de trois ans a été victime d’une intoxication alimentaire après avoir consommé une glace contaminée par du détergent. L’affaire, révélée le 19 août, suscite l’émoi et relance le débat sur la sécurité alimentaire dans les grandes chaînes de restauration au Japon.

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Du détergent s’était infiltré dans le congélateur

La petite fille avait commandé une glace à la vanille au restaurant Hama Sushi du quartier de Morisekinoshita. Peu après, elle a présenté des symptômes inquiétants : fièvre, vomissements et grande fatigue. Conduite à l’hôpital, elle y a été brièvement prise en charge avant de pouvoir regagner son domicile. Son état n’a pas nécessité de soins prolongés, mais l’incident a choqué sa famille comme l’ensemble des clients réguliers de la chaîne.

L’enquête interne a rapidement identifié la cause. Après la fermeture du restaurant le 16 août, un employé avait laissé un vaporisateur de produits de nettoyage posé sur le dessus du congélateur où étaient stockées les glaces. Le flacon a fui, et une partie du détergent s’est infiltrée dans l’appareil, contaminant les glaces notamment.

Des consignes pourtant strictes

Ce manquement a été signalé le lendemain par les parents de l’enfant. Un autre client avait également remarqué une odeur suspecte en ouvrant son dessert. Selon le règlement interne de Hama Sushi, il est strictement interdit de placer du matériel de nettoyage au-dessus ou à proximité des denrées alimentaires. Mais ces consignes n’ont pas été respectées dans ce restaurant de Natori.

Les glaces contaminées ont été immédiatement retirées de la vente et l’intérieur du congélateur a été désinfecté. Dans un communiqué, Hama Sushi a assuré vouloir renforcer les procédures de sécurité et le respect du manuel d’hygiène auprès de tous les employés, tout en annonçant des contrôles renforcés dans l’ensemble de ses établissements.

Un précédent plus grave en avril dernier

Ce n’est pas la première fois qu’un incident sanitaire secoue le secteur de la restauration japonaise. En avril dernier la préfecture d’Osaka avait été confrontée à un épisode bien plus étendu. Vingt-trois personnes, âgées de 10 à 86 ans étaient tombées malades après avoir mangé un repas traditionnel « kaiseki » dans le restaurant Kiichi de Kawachinagano. L’établissement venait tout juste de rouvrir après une intoxication massive survenue en février et qui avait déjà touché 33 clients. Heureusement, aucun cas n’avait nécessité d’hospitalisation, mais l’affaire avait déjà mis en lumière des failles dans le contrôle sanitaire.