Le Japon impose désormais un dépistage supplémentaire à ces voyageurs, découvrez pourquoi
Le Japon a durci lundi ses règles sanitaires à l’entrée sur son territoire. Les ressortissants vietnamiens prévoyant de rester plus de trois mois devront désormais présenter un certificat médical prouvant qu’ils ne sont pas atteints de tuberculose. Cette nouvelle exigence s’ajoute à celles déjà instaurées en juin dernier pour les visiteurs originaires du Népal et des Philippines. La raison ? Une hausse inquiétante des cas diagnostiqués parmi les résidents étrangers.

Seulement quelques pays concernés
Pour l’heure, seuls quelques pays sont concernés par cette obligation. (Ce n'est pas la première fois que le Japon vise une population spécifique dans ses mesures de restrictions.)
Mais la liste pourrait bientôt s’allonger car la Chine, l’Indonésie et le Myanmar sont déjà pressentis. Selon le ministère japonais de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, les autorités souhaitent renforcer la prévention afin de limiter les risques d’importation de la maladie.
Concrètement, les voyageurs de ces pays doivent passer un dépistage dans des établissements médicaux reconnus par le Japon avant de déposer leur demande de visa. Le document attestant l’absence de tuberculose devient ainsi une condition préalable à tout séjour prolongé.
Près de 11 000 personnes diagnostiquées au Japon
La tuberculose reste aujourd’hui une maladie évitable et curable, mais elle continue de poser un défi de santé publique. En 2023, le Japon a enregistré 10 096 cas, dont près de 1 619 concernaient des personnes nées à l’étranger.
Plus préoccupant encore, environ 80 % des patients étrangers provenaient de six pays désormais soumis, ou bientôt soumis, à cette obligation de dépistage. Pour les autorités, ce ciblage n’a donc rien d’arbitraire mais répond à une logique de santé publique dans un pays où la vigilance face aux maladies transmissibles reste particulièrement forte, et ou les autorités cherchent à encadrer plus étroitement les flux touristiques.
Des mesures prises par d’autres pays
Le Japon n’est pas seul à imposer ce type de contrôle. Les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore l’Australie appliquent depuis longtemps des contrôles similaires pour certains demandeurs de visa. Dans un monde où la mobilité internationale s’accroît, ces décisions sanitaires visent à concilier ouverture et protection des populations locales.
Cette mesure intervient dans un contexte de surtourisme. Le Japon, redevenu une destination phare après la pandémie, fait face à un afflux massif de visiteurs particulièrement venus d’Asie. Si le tourisme dynamise l’économie, il pose aussi des défis logistiques et sanitaires. La mise en place de contrôles médicaux supplémentaires s’inscrit donc dans une volonté de préserver la santé publique. Une décision saluée surtout que 2025 bat des records en termes de tourisme et risque de battre l’afflux massif de l’an dernier.