Qu’est-ce que le « jus de zombie » ? Cette drogue qui fait des ravages au Japon

Actu Par Thomas V. -

Au cœur des nuits de fête au Japon, et plus particulièrement à Okinawa et Tokyo, un nouveau danger fait son apparition : le jus de zombie, une drogue dont les effets sont effrayants, et qui semble paralyser toute la jeunesse nipponne. Utilisé via des cigarettes électroniques, ce mélange contient de l’étomidate. Zoom sur l’un des derniers fléaux au Japon.

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Qu’est-ce que le jus de zombie ?

L’étomidate est normalement employé en milieu médical pour induire l’anesthésie. Mais au Japon, et dans d’autres parties de l’Asie, il est désormais détourné. Des inconscients vaporisent en détournant les cigarettes électroniques. Selon les autorités japonaises, les utilisateurs ressentent des symptômes, tels que des tremblements violents, une incapacité à bouger ou à répondre, un engourdissement, voire un coma temporaire.

Malheureusement, on peut retrouver le jus de zombie facilement. Il est souvent vendu en ligne ou via des messageries cryptées, sous des noms tels que zombie juice, laughing gas. On le retrouve fréquemment dans les boîtes de nuits des quartiers à la réputation sulfureuses comme celui de Kabukicho.

Le Japon n’est pas le seul pays victime de ce fléau. Plusieurs pays de la région (Thaïlande, Taiwan, Singapour) signalent une hausse inquiétante de ces substances.

Quels dangers pour la santé ?

Les effets observés vont au-delà de la simple ivresse . Cette drogue provoque des difficultés respiratoires, des troubles neurologiques, la perte de contrôle musculaire, la désorientation, parfois le coma ou la mort.

L’étomidate altère l’activité du système nerveux central et peu rapidement devenir dangereux.

Une interdiction à Singapour

Face à l’émergence de ce phénomène, Singapour a pris des mesures drastiques. Dès le 1er septembre 2025, l’étomidate et ses analogues sont classés drogue de classe C, ce qui permet des sanctions bien plus sévères pour possession, usage ou distribution.

Ceux qui sont pris avec des vapes contenant de l’étomidate encourent non seulement des amendes, mais aussi des peines d’emprisonnement.

Dès la première semaine, les autorités ont arrêté 232 personnes en lien avec cette drogue. Le gouvernement insiste aussi sur la réhabilitation : des programmes d’aide, de sensibilisation, destinés à soigner l’addiction sont mis en place pour freiner le fléau.

Au Japon, la situation reste préoccupante. Les forces de l’ordre à Okinawa et Tokyo enregistrent un nombre croissant de cas où des jeunes finissent à l’hôpital après avoir inhalé ce liquide. Le ministère japonais de la Santé collabore désormais avec la police et les organismes judiciaires pour identifier les circuits de distribution (en ligne ou clandestins), contrôler les compositions des produits saisis et sensibiliser le public, notamment les jeunes, face aux risques.

Des campagnes de prévention sont mises en place afin d’alerter sur le danger