Monter le mont Fuji après le 10 septembre ? Voici ce que la loi vous réserve
Chaque été, le mont Fuji attire des centaines de milliers de randonneurs venus du Japon et du monde entier. Mais le 10 septembre a marqué la fin officielle de la saison d’ouverture 2025. Depuis cette date, l’ascension du volcan le plus célèbre du pays n’est plus autorisée au-delà de la 5e station. Fermeture des sentiers, météo impitoyable, absence de secours : tenter l’expérience hors période revient à s’exposer à des risques considérables.
Tous les sentiers fermés jusqu’à l’année prochaine
Si le mont Fuji est l’une des attractions les plus prisées du Japon, elle reste inaccessible une grande partie de l’année.
Quatre itinéraires permettent d’atteindre le sommet du mont Fuji durant l’été. Tous sont désormais clos :
- Sentier Yoshida (préfecture de Yamanashi) : ouvert du 1er juillet au 10 septembre.
- Sentier Subashiri (Shizuoka) : ouvert du 10 juillet au 10 septembre.
- Sentier Gotemba (Shizuoka) : ouvert du 10 juillet au 10 septembre.
- Sentier Fujinomiya (Shizuoka) : ouvert du 10 juillet au 10 septembre, avec une exception entre la 5e et la 6e station, accessible de fin juin à début novembre.
Au-delà de ces dates, toute tentative d’ascension est illégale. La loi japonaise prévoit jusqu’à six mois de prison ou une amende pouvant atteindre 300 000 yens pour les contrevenants. Un rappel ferme qui souligne la dangerosité de la montagne hors saison.
L’ascension du mont Fuji extrêmement dangereuse hors période d’ouverture
En dehors de l’été, le mont Fuji change de visage pour devenir plus hostile. Les sentiers sont fermés, les refuges désertés, les postes de secours désertés. Les conditions climatiques se dégradent rapidement : blizzards soudains, vents violents et visibilité quasi nulle sont monnaie courante.
Chaque année, des accidents surviennent, parfois mortels, y compris parmi des alpinistes chevronnés. Les causes sont multiples : manque de préparation, sous-estimation de la météo, matériel inadapté, fatigue ou encore excès de confiance. Monter le Fuji en dehors de la saison n’a rien d’une randonnée touristique, c’est une entreprise à haut risque.
Les secours n’interviennent pas lors de la fermeture du mont Fuji
Le danger est renforcé par l’absence quasi totale de secours. Contrairement à la période estivale, les équipes spécialisées ne peuvent pas intervenir efficacement en cas d’accident. Les températures, souvent négatives de septembre à mai, chutent sous les -10 °C en hiver. Les rafales de vent dépassent fréquemment 40 m/s, projetant pierres et neige dans les airs.
Même au printemps, la fonte des neiges provoque des avalanches ou des glissements de terrain. Quant à l’automne, il est marqué par des pluies soutenues et le passage de typhons, augmentant les risques d’hypothermie et de chutes.
À cela s’ajoute la fermeture des refuges et des toilettes, laissant les randonneurs sans abri ni assistance. Certains ont déjà tenté de forcer l’entrée de bâtiments fermés, un acte qui relève du pénal.
Enfin, même si une alerte est donnée, les sauveteurs eux-mêmes s’exposent à des dangers extrêmes, ce qui limite fortement les interventions. En clair, l’ascension du Fuji hors saison est inconsciente. Il vous faudra attendre l’année prochaine pour admirer la vue imprenable au sommet du mont Fuji.