Il sera bientôt plus difficile de voyager au Japon, on vous explique pourquoi
Pour les amateurs du Japon, le voyage pourrait bientôt nécessiter une étape administrative supplémentaire. Les autorités japonaises ont annoncé leur intention d’instaurer, à partir de 2028, un système électronique de demande d’entrée pour les séjours de courte durée. Une nouveauté qui concernera de nombreux pays dont les citoyens n’étaient jusqu’à présent pas soumis à l’obligation de visa. La France est aussi concernée.

Une demande d’autorisation pour 2028
Vous pensez voyager au Japon après 2028 ? Il faudra bientôt remplir avant votre départ une demande en ligne en renseignant notamment vos informations personnelles (notamment leur identité et leur numéro de passeport) et en remplissant un questionnaire à la manière des États-Unis. Une fois le formulaire soumis, les autorités japonaises analyseront les données afin de s'assurer que vous n’avez pas de passé judiciaire ou d’antécédent d’infraction au droit migratoire nippon.
Si tout est en règle, une autorisation d’entrée vous sera délivrée, vous permettant d’embarquer pour l’archipel. La procédure devrait être une formalité pour la plupart des voyageurs, mais une étape à ne pas négliger.
Une mesure pour contrer l’immigration illégale
Initialement prévue pour 2030, cette mesure a été avancée et entrera en vigueur dès 2028, selon les dernières indications relayées par la presse japonaise. Ce dispositif marque un tournant dans la politique migratoire du pays, jusque-là très accueillant avec les courts séjours touristiques.
Le gouvernement japonais justifie cette nouvelle procédure par une volonté de mieux contrôler les flux d’entrée et de lutter contre l’immigration illégale. Dans un contexte où certaines incivilités de visiteurs ont récemment suscité des tensions au sein de la population locale, cette mesure se veut aussi rassurante pour l’opinion publique. Le Japon subit un tourisme de masse difficile à contrôler ces dernières années. Des mesures sont prises déjà dans le pays, comme la mise en place d’un ticket pour monter le mont Fuji afin de limiter les randonneurs.
Le ministre de la Justice, Keisuke Suzuki, parle d’une "mesure forte" pour garantir la sécurité et le respect des règles sur le territoire.
Quels sont les pays concernés ?
Cette décision intervient après une année 2024 record pour le tourisme au Japon, avec plus de 36 millions de visiteurs étrangers, bien au-delà des 32 millions enregistrés ces dernières années.
L’engouement pour l’archipel ne faiblit pas, mais les règles du jeu vont changer. Les futurs voyageurs sont donc invités à anticiper dès maintenant cette nouvelle formalité pour continuer à profiter, en toute sérénité, de leur escapade nipponne.
La France, mais aussi la grande majorité des pays européens sont concernés par cette mesure. À noter que les voyageurs du Canada ou des États-Unis devront aussi remplir cette demande d’autorisation.