Mont Fuji : quand est-il possible de l’admirer et de le gravir ?

Découverte Par Thomas V. -
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Chaque année, des centaines de milliers de randonneurs se lancent à l’assaut du mont Fuji, icône du Japon et lieu de pèlerinage naturel autant que culturel. Mais gravir ce sommet mythique ne s’improvise pas. Période d’ouverture limitée, nouvelles règles d’accès et frais obligatoires changent désormais la donne. Derrière ces mesures, une volonté claire du Japon : protéger un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO tout en garantissant la sécurité des visiteurs.

Quand le mont Fuji est-il accessible ?

Le mont Fuji n’est pas une montagne ouverte toute l’année. En raison des conditions climatiques extrêmes, ses sentiers ne deviennent accessibles qu’en été, généralement entre le 10 juillet et le 10 septembre. En dehors de cette courte fenêtre, les accès sont strictement fermés pour des raisons de sécurité. Vous pouvez simplement contempler le sommet de loin.

Même durant la haute saison, les conditions varient selon les itinéraires : neige persistante, pluie soudaine et brouillard peuvent transformer l’ascension du mont Fuji en véritable défi. Les randonneurs chevronnés conseillent d’éviter les périodes les plus saturées, notamment entre le 5 et le 15 août ou pendant les congés de l’Obon, lorsque les foules japonaises s’ajoutent à celles des voyageurs étrangers. Les week-ends, en particulier les samedis, connaissent aussi une affluence record. Pour une expérience plus sereine, viser la semaine ou le début de saison reste le meilleur choix pour l’ascension du mont Fuji.

Combien coûte l’ascension du mont Fuji ?

Depuis mars 2025, une nouvelle règle change la donne, chaque randonneur doit désormais s’acquitter d’un droit d’entrée fixé à 4 000 yens, soit environ 24 euros pour gravir le mont Fuji. Cette décision du gouvernement japonais vise à encadrer un afflux touristique qui fragilise la montagne et ses sentiers.

Cette contribution financière ne se limite pas à une simple taxe car elle s’accompagne d’un quota journalier afin de limiter l’impact écologique et d’assurer une meilleure gestion des flux. Une manière de rappeler que l’ascension du Fuji reste une aventure en milieu naturel qui demande respect et préparation.

Des restrictions pour limiter le surtourisme

La principale nouveauté pour l’ascension du mont Fuji concerne le sentier Yoshida, le plus emprunté du versant nord. Désormais, seules 4 000 personnes par jour y seront admises. Pour garantir sa place, il faudra réserver en ligne et accepter une sorte de contrat du randonneur imposant des règles de sécurité strictes. Chaque inscrit reçoit un QR code à présenter aux contrôles. Les retardataires pourront encore espérer décrocher l’une des 1 000 places restantes, distribuées le jour même, mais la compétition promet d’être rude pour obtenir son droit de gravir le mont Fuji.

Autre restriction majeure : un couvre-feu inédit. Pour décourager le « bullet climbing » (ces ascensions nocturnes menées sans préparation pour atteindre l’aube au sommet) l’accès est désormais fermé de 14h à 3h du matin pour ceux qui n’ont pas réservé de refuge. Finies donc les escapades improvisées : seuls les randonneurs organisés et correctement équipés pourront espérer saluer le lever de soleil depuis le cratère.

Le mont Fuji ne se consomme plus à la hâte. Si vous souhaitez le gravir, préparez-vous et n’oubliez pas de réserver.