Une Française réalise son rêve : acheter une maison traditionnelle japonaise à 24 ans

Découverte Par Rémi Carvalho -

Coline Aguirre, une jeune femme passionnée par la culture japonaise, a concrétisé son rêve d'acquérir une maison traditionnelle dans la campagne nippone. Découvrez son parcours atypique et inspirant.

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Coup de foudre pour l'architecture japonaise traditionnelle

L'aventure de Coline Aguirre avec le Japon a commencé lors d'un programme d'échange lycéen. C'est lors d'une visite chez les grands-parents de sa famille d'accueil qu'elle découvre une maison traditionnelle, construite dans les années 70, avec des éléments architecturaux typiques comme des poutres en bois apparentes et des pièces en tatami.

Cette expérience a été une révélation pour la jeune femme, qui a immédiatement su qu'elle voulait posséder une maison similaire un jour.

De la France au Japon : la quête d'une "kominka"

Quelques années plus tard, alors qu'elle travaille comme photographe freelance en France, Coline commence à s'intéresser au marché immobilier japonais. Elle est frappée par les prix relativement bas des maisons à la campagne, comparés à ceux pratiqués en France.

Elle se lance alors dans la recherche d'une "kominka", une maison de ferme japonaise, qui deviendra son futur foyer et son projet de vie.

Une maison centenaire à Uda : le coup de cœur

Coline avait des critères bien précis pour sa future acquisition : une propriété spacieuse, avec suffisamment de place pour aménager un studio photo, et surtout, une maison ancienne, construite avec des matériaux durables.

Lorsqu'elle tombe sur l'annonce d'une propriété de 300 mètres carrés à Uda, une petite ville au sud de Kyoto, elle sait qu'elle a trouvé la perle rare. La maison dispose d'un jardin intérieur, de deux salles de bains, de deux cuisines et de nombreuses chambres.

Acquisition à distance et installation au Japon

Grâce à l'aide d'un consultant immobilier, qui lui fait visiter la maison en vidéo, Coline achète la propriété à distance en 2022. Elle n'avait que 24 ans.

Forte du soutien de ses proches, elle décide de s'installer seule au Japon et de se consacrer à la restauration de sa maison. Son mari, militaire, la rejoint dès que possible.

Restauration et rénovation : un projet passionnant

La maison de Coline, construite dans les années 1920, était autrefois un magasin de sauce soja. Les anciens propriétaires l'utilisaient comme résidence secondaire pendant les vacances.

Pour la restauration, Coline s'efforce de conserver au maximum la structure d'origine. Elle a notamment entrepris des travaux pour raccorder la maison au réseau d'égouts public et supprimer les éléments ajoutés dans les années 70.

Voici quelques-uns des défis rencontrés lors de la rénovation :

  • Modernisation de la cuisine
  • Suppression des faux plafonds
  • Adaptation aux techniques de construction traditionnelles

Une nouvelle vie au pays du soleil levant

Aujourd'hui, Coline gère une activité de conseil immobilier et une boutique en ligne de kimonos vintage. Elle propose également des séances de photo en kimono.

Elle fait partie d'une communauté d'étrangers grandissante au Japon, attirés par la sécurité, le coût de la vie abordable et la possibilité de rénover des maisons abandonnées.

Les défis et les joies d'une expatriation réussie

Coline reconnaît que son parcours n'a pas été sans embûches. Elle mentionne notamment la difficulté de concilier la restauration d'une grande maison avec le lancement d'une entreprise dans un nouveau pays, avec une langue différente.

Elle apprécie le contact avec ses voisins, des personnes âgées qui vivent dans la région depuis des décennies. Elle a également rencontré d'autres expatriés avec qui elle partage des expériences similaires.

Malgré les défis, Coline est convaincue d'avoir fait le bon choix. Elle souhaite développer son activité immobilière et aider d'autres personnes à trouver des maisons traditionnelles japonaises pour leurs projets créatifs. Son aventure ne fait que commencer.