Le rituel japonais où la lune décide si vos vœux seront exaucés
Deux fois par an, le Japon s’arrête pour lever les yeux vers la lune. Baptisée Tsukimi, cette tradition millénaire mêle contemplation, rites saisonniers et gourmandises. En 2025, les célébrations auront lieu les 6 octobre et 2 novembre, deux dates à ne pas manquer pour saisir toute la poésie de l’automne nippon.

Au Japon, il faudra lever les yeux au ciel le 6 octobre
Quand les températures se font plus douces et que l’automne s’installe, le Japon se prépare à célébrer l’un de ses rituels les plus poétiques : le Tsukimi (la contemplation de la lune
). Cette coutume, vieille de plusieurs siècles, consiste à admirer la pleine lune d’automne tout en formulant des vœux de prospérité et d’abondance pour l’année à venir. Mais il ne s’agit pas seulement d’une fête agricole, le Tsukimi est aussi un moment d’intimité, propice aux confidences et aux déclarations d’amour.
Chaque année, les dates de cette célébration varient, car elles suivent le calendrier lunaire. En 2025, deux nuits seront particulièrement attendues : le 6 octobre et le 2 novembre, correspondant respectivement aux pleines lunes jugo-ya et jusan-ya. Ces soirs-là, la lune, parfaitement ronde et lumineuse, domine le ciel et attire les regards, qu’on se trouve en pleine campagne, près du Mont Fuji ou au cœur des grandes métropoles japonaises.
La tradition veut qu’on installe un petit autel improvisé, sur un balcon ou à l’entrée de la maison, pour y disposer des dango (des boulettes de riz rondes) accompagnés de saké et décorés de brins d’herbe susuki. À ces offrandes s’ajoutent souvent des produits de saison comme la racine de taro, les châtaignes, le soja ou encore les kakis. L’ensemble constitue un hommage à la nature, mais aussi une manière de remercier la lune pour les récoltes passées et celles à venir.
Des coutumes à respecter en fonction de la région
Si la base du Tsukimi reste la même, certaines pratiques changent d’une région à l’autre. Dans plusieurs zones rurales, on suspend par exemple des brins de susuki aux toits des maisons afin de protéger la famille contre les maladies. Ailleurs, une coutume ludique rappelle la chasse aux bonbons d’Halloween puisque les enfants parcourent le quartier pour voler les dango et autres offrandes laissées à l’extérieur. Ce geste, loin d’être mal vu, est interprété comme un signe que la lune a accepté les présents.
Aujourd’hui encore, le Tsukimi conserve tout son charme. Entre traditions anciennes et interprétations modernes, il reste un moment privilégié pour s’arrêter, lever les yeux vers le ciel et goûter aux plaisirs simples de l’automne. Alors, le 6 octobre, si vous êtes au Japon prenez un instant pour admirer la lune.